DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE DES PLANTES AROMATIQUES ET MEDICINALES : QUELLE CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET A LA PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE ?

DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE DES PLANTES AROMATIQUES ET MEDICINALES : QUELLE CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET A LA PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE ?

Démarrer

décembre 28, 2018

La fin

décembre 28, 2018

Grâce à sa situation géographique, à la diversité de ses caractéristiques physiques et à son climat, le
Maroc présente une grande variété d’écosystèmes hébergeant de nombreuses espèces végétales, avec un taux
d’endémisme remarquablement élevé par rapport aux autres pays du bassin méditerranéen.
Parmi les nombreuses espèces végétales du Maroc, on trouve les PAM, enregistrant un habitat pour plus
de 4200 espèces de plante classé au quatrième rang dans le bassin de la Méditerranée après la Turquie (9000),
l’Espagne (4900) et la France (4500) qui sont les seuls pays dépassant le Maroc en nombre d’espèce. Par
ailleurs, l’Algérie (3150), la Tunisie (2200), la Libye (1800), l’Egypte (2100), la Mauritanie (1100), le Liban
(2100), la Jordanie (2500), la Syrie (2100) et le Portugal (3100) ont moins d’espèces que le Maroc.
Ainsi il a été établi que 800 des 4200 espèces existantes sont endémiques ou spécifiques à quelques
régions marocaines. En ce qui concerne les espèces spontanées, seulement 250 espèces environ sont
actuellement exploitées.
Actuellement, le Maroc est classé 12è exportateur mondial des plantes aromatiques et médicinales. Un
grand potentiel d’expansion vers un marché mondial estimé à 15 milliards de dollars est à exploiter.
Il existe près de 130 exportateurs de PAM au Maroc, un nombre qui ne cesse de croître, mais demeure
relativement faible compte tenu du potentiel du marché.
Sur le plan économique, le marché mondial des PAM est estimé à 64 milliards de dollars et la demande
de leur consommation dans le monde est en croissance annuelle continue d’environ 15 à 25%.
Néanmoins, Cette riche biodiversité est malheureusement menacée par de nombreux problèmes
écologiques qui se posent avec plus ou moins de gravité selon les régions, et qui sont tous dus aux activités
directes ou indirectes de l’homme (pollutions, surexploitation des ressources, pression …). Ainsi, beaucoup
d’écosystèmes naturels sont en état de dégradation poussée.
Afin de remédier à la situation, le Maroc s’est doté d’une législation en matière de protection de la
biodiversité et d’une législation internationale appropriée, ayant signé et ratifié nombre de Conventions
internationales ou régionales.
De même des mesures concrètes de protection et de gestion de la biodiversité été conçues au niveau
national et au niveau régional. Ainsi le développement de la filière des PAM, ne peut que contribuer à cette
dynamique, en l’occurrence par les interventions de chacun des départements ministériels, les organisations
professionnelles, les institutions de recherche, les agences de développement, les coopératives …
Egalement en 2008, la stratégie nationale de développement du secteur des PAM a été élaborée. Elle
s’inscrit dans le cadre d’une politique d’ensemble pour donner un véritable élan à ce secteur et répondre aux
préoccupations d’aménagement du territoire et de développement durable. Cette action est coordonnée par le
Haut-commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.
A l’échelle régionale, une stratégie de développement de la filière des PAM a été élaborée par cinq
chercheurs de la région dont trois font partie de l’équipe P6-CUI-UMI, en 2010, financée conjointement par
l’ADS, le Conseil de la Région et la Région Centre française. Cette stratégie a mis l’accent sur les problèmes
de la surexploitation des PAM spontanées et a proposé des alternatives pratiques et réalisables pour la gestion
durable de ce patrimoine régional et national.
Cette stratégie se présente comme référence pour les différents acteurs. Ainsi, un certain nombre de
Programmes qui visent la lutte contre la pauvreté via la valorisation des plantes aromatiques et médicinales en
tant que patrimoine considérable au profit des populations concernées ont été initiés dans ce cadre.
En effet le pilier 2 du plan Maroc vert qui est un programme visant à développer l’agriculture dans les
zones marginales a traité de cette problématique en se basant sur trois dimensions : conservation, production et
valorisation. La conservation est celle des ressources naturelles, eau, sol et biodiversité. La production va
concerner l’utilisation de ces ressources avec un développement agricole qui optimise la ressource hydrique,
protège le sol et conserve le paysage. La valorisation a trait à tout dispositif qui puisse bénéficié la préservation
du capital matrimonial agricole, tout en assurant aux habitants de la région une source de revenu

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