LA 5ÈME ÉDITION DU COLLOQUE INTERNATIONAL REGARDS CROISÉS SUR LES TRANSFORMATIONS DU STATUT DE LA FEMME

LA 5ÈME ÉDITION DU COLLOQUE INTERNATIONAL REGARDS CROISÉS SUR LES TRANSFORMATIONS DU STATUT DE LA FEMME

Démarrer

mars 7, 2019

La fin

mars 8, 2019

La question du genre reste toujours épineuse quel que soit le sujet abordé s’y afférant, et ce, selon l’historique de tout
type de société. Cependant, l’évolution des inégalités sexuées ne s’analyse pas de la même façon selon les sphères de
la société où elles se manifestent. Que l’on soit de l’Occident ou de l’Orient, il réside manifestement des écarts d’esprits sociétaux qui freinent l’épanouissement de la gente féminine. Citons l’exemple d’une image répandue chez les
britanniques du XIXème siècle nommant la femme comme un « ange du foyer ». Non seulement l’image est réductrice
au niveau du lieu et du rôle où la femme est maintenue, mais elle est aussi une représentation du cloisonnement économique, social, juridique et même politique en ce temps. Par ricochet, c’est l’inconscient collectif qui concoure à pérenniser cette image au long terme. De ce fait, la visibilité des femmes dans l’espace qu’il soit réel ou virtuel n’est pas
aussi évidente que celle des hommes.
Aussi cette 5ème édition du colloque international envisage-t-elle un questionnement sur la dialectique de l’affirmation
des femmes dans l’espace notamment grâce aux militantes, aux exploratrices, aux artistes, aux écrivaines, aux sportives entre autres. Cela sera l’occasion de voir comment les femmes ont pu détourner, parfois dépasser, le clivage
public/privé. Effectivement, l’opposition entre espace public et politique occupé par les hommes et espace privé et
domestique destiné essentiellement aux femmes est une problématique qui date de l’Antiquité classique puisque l’on
peut considérer qu’elle remonte à l’opposition entre polis et oikos. Chez Aristote, l’oikos est opposé à la polis. L’oikos
comme domaine productif assure la base économique et sociale du cadre politique de la cité. L’oikos est le domaine
privilégié des femmes, la polis est le lieu privilégié des hommes. Chez Arendt, l’opposition philosophique entre oikos
et polis conduit à une séparation théorique entre le travail et la politique. Le travail et la famille seraient des domaines
apolitiques, alors que la politique se définit par la prise de parole et l’action. Opposition persistante encore de nos
jours. Il sera également intéressant de mettre l’accent sur certaines relations binaires auxquelles les femmes sont confrontées, à savoir par exemple: culture/nature, rationalité/émotivité, pouvoir/moralité… . Il s’agira à travers cela de
mettre en avant les qualités qui en ressortent et qui ont participé à l’affranchissement des femmes. Il ne s’agira plus de
parler de l’arrivée des femmes dans l’espace comme étant un symptôme de l’ouverture de la société, mais bien comme
d’un facteur ayant infléchi le cours de l’histoire sociale et politique.
Le colloque se propose de cadrer la thématique de la femme et l’espace en quelques approches suggestives:
– Une approche qui relève de l’historique sociale et politique : comment a évolué, selon divers contextes politiques et
géographiques, la possibilité tant pour les hommes que pour les femmes de participer à la vie politique et citoyenne ?
Comment les textes juridiques contribuent-ils à cadrer l’espace ?
– Une approche prenant en considération le travail fait à l’intérieur, notamment le travail domestique, et celui de l’extérieur en mettant en exergue la productivité et le développement.
Une approche fondée sur la notion de l’espace en s’interrogeant sur la possibilité d’exister et d’agir dans les espaces
extérieurs et intérieurs : quels interdits culturels, sociaux, religieux ont été opposés à la présence des femmes dans
l’espace ?
– Une approche qui met l’accent sur la visibilité des femmes migrantes dans les sphères publiques d’aujourd’hui,
d’une part, leur représentation dans les médias, les productions cinématographiques, la littérature et les arts plastiques,
et, de l’autre, les images que les femmes migrantes construisent d’elles-mêmes à travers leurs mobilisations et leurs
discours sur l’exil.
– Une approche qui vise l’agencement urbanistique : comprendre pourquoi et comment prendre en compte l’égalité
sociale et de genre dans la construction de l’espace

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *